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Alliance française Trieste

Entretien avec Christia Chiaruttini Leggeri

Entretien avec Christia Chiaruttini Leggeri, Consule Honoraire de Trieste, réalisé par Milvia Pandiani-Lacombe

L’Alliance française de Trieste va à la rencontre de personnalités du monde culturel, des médias, de l’institutionnel, afin de vous faire partager leur actualité, leurs actions, leurs projets.

Réalisé par Milvia Pandiani-Lacombe, Conseillère Culturelle de l’Alliance française de Trieste.

A l’occasion du 14 juillet, Christia Chiaruttini Leggeri, Consule Honoraire de France à Trieste nous explique l’importance de la célébration de la Fête nationale pour les Français de l’étranger, et nous éclaire sur son rôle et ses fonctions.

Comment allez-vous célébrer le 14 juillet avec les Français de Trieste et quelle importance revêt la célébration de la fête nationale pour nos compatriotes ?
Depuis la prise de mes fonctions de Consule Honoraire, j’ai toujours pensé que le 14 Juillet était le jour du rassemblement de tous les Français, notamment de ceux qui, résidant à l’étranger, avaient ainsi la possibilité de se rencontrer, d’échanger, de se sentir unis sous le drapeau, malgré la distance du pays natal.
Tous les ans, j’ai donc réuni nos compatriotes, au cours d’une manifestation, dans une ambiance simple mais sympathique et chaleureuse.
Parfois, comme l’année dernière et cette année, nous profitons d’un événement culturel, comme la présentation d’un ouvrage littéraire français en présence de l’auteur, ce qui rend notre rencontre plus intéressante mais toujours conviviale.
Quelque soit l’événement, un toast à la France et le chant de notre hymne national ne manquent jamais!

Quand avez-vous été nommée Consule honoraire de France à Trieste et en quoi consiste votre mission ?
J’ai été nommée en mars 2000, grâce à la bienveillance de mon prédécesseur, Mme la Marquise Etta Carignani di Novoli, qui a proposé mon nom au Quai d’Orsay. Mon travail consistait alors en l’administration, en collaboration avec le Consulat Général de Milan, des ressortissants français de Trieste et de la région Friuli-Venezia-Giulia, vu qu’il n’y avait pas d’autres agences consulaires sur ce territoire.
A l’époque, où tout était beaucoup moins informatisé, j’étais en charge de la réception des inscriptions consulaires, des dossiers de demandes de passeports et de cartes nationales d’identité, ce qui me permettait d’être en contact direct avec les personnes et d’entretenir avec elles un rapport cordial, souvent amical.
Depuis que l’administration est assumée par Milan, mon rôle a évolué en courroie de transmission nécessaire en lien avec nos ressortissants. C’est important de maintenir une relation de proximité avec nos compatriotes et de pouvoir répondre à leurs demandes.
Toujours dans l’exercice de ma mission, je me suis occupée d’organiser des événements tels que le colloque international «Trieste, espèce d’espaces» pour l’Association Italiques en 2002, la célébration du 240ème anniversaire de l’ouverture du Consulat de France à Trieste, des rencontres économiques, des visites pour des groupes français intéressés aux sites scientifiques et au port de Trieste, l’accueil d’autorités françaises en visite officielle : ambassadeurs, consuls généraux, ministres, et aussi le Président de la République M. Emmanuel Macron, l’été dernier!
J’ai par ailleurs été sollicitée pour intervenir dans des situations délicates de personnes de nationalité française incarcérées, hospitalisées, décédées...
Enfin, tout cela représente 19 ans d’activité très intense, passionnante, qui m’ont énormément enrichie et dont je serai toujours reconnaissante à la France et aux personnes que j’ai eu la chance de rencontrer.

Depuis quand existe-t-il une représentation consulaire à Trieste ?
Le consulat, qui était à l’époque «général», en raison de l’importance du port franc de Trieste pour l’empire des Habsbourg, a été institué par arrêté de Louis XV en date du 22 mai 1769. Il est toujours resté ouvert, sauf pendant quelques brèves périodes au cours des deux guerres mondiales. Dans les années 70, il a été réuni au consulat de Venise. Puis en 1995 les deux consulats de Venise et Trieste ont de nouveau été séparés et transformés en consulats honoraires.

Vos bureaux sont situés sur la place Unità d’Italia, un emplacement magnifique et stratégique à proximité de la mairie, du palais de la région Friuli-Venezia-Giulia, dites-nous comment se passent vos relations avec les autorités locales italiennes ?
L’entente avec les autorités italiennes locales a toujours été excellente. Comme mes collègues, j’ai toujours été bien accueillie et soutenue en cas de besoin.

Avez-vous des relations privilégiées avec l’Alliance française de Trieste ?
Bien sûr ! L’Alliance française de Trieste reste le partenaire privilégié du consulat pour toutes les activités sociales et culturelles. Il y a souvent des personnes qui viennent me voir pour obtenir des renseignements concernant l’apprentissage du français, et je les oriente vers l’Alliance. Tout comme j’adresse chez elle les étudiants qui souhaitent passer les examens internationaux.

Quel message souhaitez-vous communiquer à nos compatriotes de Trieste et de la région ?
J’ai été ravie et honorée, et je le serai jusqu’à mon dernier jour de mandat, de faire partie de la communauté française de Trieste et de la Région, pour laquelle j’ai travaillé et je continue de travailler consciencieusement en lui apportant mon aide et mon soutien dans les limites de ma mission et des pouvoirs qui me sont accordés.
J’aurais certainement aimé rassembler autour du consulat un groupe plus serré, plus intégré, mais c’est un exercice rendu plus difficile par le nombre de personnes ayant la double nationalité. Je leur souhaite cependant de tout mon cœur de garder l’amour pour la France, sa langue et sa culture, comme un bien précieux à transmettre aux jeunes générations, malgré l’éloignement de leur Patrie d’origine.